Il avait le costume. Il avait la crinière. Il avait le surnom. Super Léo était prêt.
Prêt à venir en aide aux plus faibles de la savane. Prêt à voler au secours des antilopes menacées par les crocodiles au point d'eau. Prêt à repousser les hyènes dérobant la part des petits.
Il se voyait déjà, survolant les herbes sèches le poing en avant, puis surgissant des fourrés pour terrasser le méchant. Les lionnes en seraient folles. On afficherait son portrait dans toutes les savanes du monde. On le verrait sur les couvertures des magazines.
Super Léo n'attendait donc plus qu'un appel au secours.
Il attendit toute une journée. Puis toute une nuit. Et toute une autre journée. Et encore toute une autre nuit.
Finalement, il comprit que les uns mangeaient les autres sans que personne ne s'en plaigne. Qu'ainsi étaient faits les animaux. Et qu'il n'y aurait donc jamais de place dans la savane pour un super-héros comme lui.
(Illustration Cécile Vangout)
3 commentaires:
ho ! Top moumoute !!!
je m'identifie à fond, là...
huhuhuhuhuhuh
Eh eh, Super Lio. Excellent Anne Gaelle, mais je continue à penser qu'avec ses horribles habits personne n'a voulu du lui! ^^
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